En finir avec les fringales
Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c’est d’y céder. – Oscar Wilde
Si vous suivez les conseils d’Oscar en matière de fringales (et pas que !), vous risquez d’être bien embêté.
Bien sûr les fringales ne sont pas toujours problématiques mais pour certaines personnes cela devient une échappatoire et les conséquences peuvent être désastreuses (prise de poids, mal-être etc.)
Il existe plusieurs solutions pour y remédier. Je proposais un exercice de Thérapie Du Champ Mental (tapping) jadis mais malheureusement les effets n’étaient pas durables.
Tant que vous ne comprenez pas d’où vient le problème, vous pouvez faire toutes les techniques du monde, votre « problème de fringale » ne sera jamais résolu. En effet il ne s’agit pas de traiter les symptômes, il faut aller à la cause directement.
Pourquoi avons-nous des fringales ?
Je ne parle pas ici de la faim, le besoin de manger parce que nous allons bientôt tomber ou ce besoin instinctif. Non, je parle de cette compulsion, cette impression que votre main part toute seule dans le frigo (la vilaine !) ou ce besoin de se goinfrer lors d’un chagrin ou un mauvais moment (stress, colère ou autre).
Que se passe-t-il ?
Le fait d’assouvir cette compulsion est en quelque sorte une distraction, on essaie d’anesthésier ce que nous ressentons et nous recherchons également le plaisir ailleurs qu’en soi. Nous avons l’impression que la nourriture nous donnera le bien-être que nous ne ressentons pas sur le moment ou comblera ce vide en nous. Tout ce que nous recherchons c’est un ressenti.
Nous pensons alors que nous avons un problème avec la nourriture, mais je ne suis pas tout à fait d’accord…
Le réel problème des fringales
Il se trouve que rien, absolument RIEN à l’extérieur de nous ne peut nous procurer un ressenti, un feeling, une émotion. La nourriture ne peut vous donner cette sensation de bien-être. J’explique ce phénomène plus en détails lorsque j’explique l’origine du stress dans mon article précédent.
Ce que vous ressentez ne vient que d’un seul endroit : de la pensée qui se manifeste sur le moment. Donc le fait de se remplir avec la nourriture est un énorme malentendu. La nourriture ne vous apportera jamais ce bien-être que vous recherchez et n’enlèvera jamais ce chagrin. Vous avez sans doute déjà remarqué qu’après avoir mangé, vous ne vous sentez pas forcément mieux.
Tout passe par la pensée.
La pensée que vous avez sur le moment fait que vous pensez en avoir besoin.
Nous pensons qu’il faut une volonté de fer pour résister aux fringales. Nous faisons tout pour résister, nous voulons être fort et ne pas plonger. Cela demande un effort incroyable, c’est vraiment difficile.
Alors qu’en fait si nous comprenions vraiment d’où viennent nos fringales, nous verrions que nous n’avons en aucun cas besoin de fournir tous ces efforts.
Vous n’avez pas un problème avec la nourriture. Je sais, c’est choquant ce que je dis là. Le problème est dans votre façon de penser, tout simplement.
Alors ça ne vous arrange peut-être pas ce que je raconte mais approfondir ce point est ce qui vous permettra d’y remédier.
Comment remédier aux fringales.
Simplement se rendre compte que ces pensées que nous avons à propos de la nourriture passeront leur chemin si nous les laissons faire. Nous n’avons pas à agir sur nos pensées. Vous êtes le maître de la situation. Heureusement que nous n’agissons pas sur toutes nos pensées, par exemple, si j’ai envie de gifler quelqu’un au beau milieu de la rue, je suis en mesure de me retenir sans l’aide de personne ni camisole de force. Je n’ai aucunement besoin de volonté pour m’empêcher de le faire. Je sais que c’est ridicule, je sais qu’il s’agit d’une pensée que je n’ai pas à prendre au sérieux. Je sais que si je n’y prête pas attention, la pensée partira d’elle-même. Ce n’est pas parce que j’ai une pensée que je dois agir. Ce n’est pas un ordre.
Imaginons une terrible envie (et donc pensée !) de manger ce gros clafoutis aux cerises.
En Finir Avec Les Fringales
Il est beau, il sent bon et il crie notre prénom ! Si !
Nous avons beau avoir bu un grand verre d’eau, la pensée ne nous quitte pas. Nous savons quelque part que si nous succombons à la tentation, la pensée partira vu qu’elle n’aura plus lieu d’être, alors autant en finir une bonne fois pour toutes avec ce clafoutis…
Dring ! Dring ! Le téléphone sonne (je sais, je fais super bien le téléphone). Nous allons répondre, c’est maman (qui nous prend toujours la main dans le sac) et c’est parti pour 10 minutes de papote.
Que se passe-t-il ? Le clafoutis n’est plus dans notre tête. La pensée est partie. Vous voyez bien que le clafoutis n’a absolument aucun pouvoir sur vous. Certes c’est une distraction, mais je voulais juste vous montrer que la pensée peut partir comme elle est venue et que nous sommes les seuls maîtres sur ce qui se passe dans notre tête. Ca ne requiert aucun effort comme vous pouvez le voir plus haut. Il se peut bien sûr que vous passiez à l’acte après la conversation mais ce que je souhaite vous montrer c’est que les pensées ne nous contrôlent pas comme nous avons tendance à penser. C’est le contraire, c’est nous qui donnons le pouvoir à nos pensées.
En conclusion, si vous souhaitez en finir avec les fringales, il faut comprendre d’où elles viennent. Demandez-vous pourquoi avez-vous ce besoin d’avoir recours à la nourriture alors que vous n’avez pas faim. Vous verrez qu’il s’agit souvent d’un moyen d’échapper à une émotion (chagrin, stress, ennui etc.) ou d’une recherche d’une émotion plus agréable. Comprendre d’où viennent les émotions est crucial. Savoir qu’elles ne peuvent venir que de la pensée vous permet de vous libérer l’esprit. Et comprendre la nature de la pensée vous permettra de boucler la boucle et en finir avec ces compulsions alimentaires.
J’ai créé un autre blog sur lequel je parlerai davantage de la relation à la nourriture, le corps et le mental, je vous invite à m’y rejoindre pour approfondir votre compréhension et vous sentir mieux dans votre peau.
N’hésitez pas à me laisser un commentaire ci-dessous et n’oubliez pas de m’envoyer vos questions !